Parution le 21 /11/ 2016
153 x 220 mm, 480 p.
ISBN 978-2-916120-65-2
28 €
L'Animal ensorcelé
Traumatismes, littérature, transitionnalité
Hélène Merlin-Kajman
La littérature institue un “commun” qui pare à la panique collective. Elle conjure toute communion aveugle de la masse et brise l’isolement démuni des exclus. Mais la littérature est aussi parfois figée dans une loyauté traumatique. C’est le cas, en France, depuis la Seconde Guerre
mondiale : l’irreprésentable de l’holocauste hante un certain sublime de l’écriture et le formalisme critique qui l’a défendu. Ici, on remonte le temps, jusqu’au XVIIe siècle. Un nouveau
régime sacral émerge alors, qui rompt avec la sorcellerie et libère une
zone de profanation permanente
où s’engouffre la littérature. Après l’effroi laissé par la peste et les guerres de religion, le partage transitionnel
de la littérature est devenu pensable.
Il restait néanmoins à le penser.
Ouvrage publié avec le concours de l'université Sorbonne nouvelle, Paris 3.
est professeure de littérature
à l’université Sorbonne nouvelle.
Elle a notamment publié
Public et littérature en France
au XVIIe siècle (1994),
La langue est-elle fasciste ? (2003)
et Lire dans la gueule du loup (2016).
Elle a lancé le mouvement international Transitions en 2011.